Je viens de relire avec plaisir ce roman fantastique de mon auteur préféré : Gaston Leroux. D'ailleurs, dans quelques temps, j'écrirai une petite bibliographie le concernant.
C'est donc avec délice que je me suis plongée dans l'écriture mystérieuse de Leroux. Décidément, j'ai une prédilection pour les écrivain du début du XXème siécle !
J'ai déjà eu l'occasion de parler de Wells et de sa manière d'écrire. Je retrouve un peu ce style dans l'écriture de Leroux mais avec un peu plus d'humour et de désinvolture.
En tant que reporter romancier, il se fait un devoir de nous expliquer dans les moindres détails les recherches qu'il a faites concernant ce fantôme tant redouté. Il nous fournit d'ailleurs de nombreux témoignages qu'il a lui même récolté auprès de quelques protagonistes de cette curieuse affaire.
Je trouve cette manière d'écrire très amusante ! Bien entendu, on ne s'y trompe pas, même si on sait que Leroux était un journaliste international, ce n'est qu'une histoire romancée et rien d'autre !
Je l'imagine très bien, entendant un jour cette rumeur concernant un fantôme qui terrorise les petits rats de l'opéra Garnier.
"Tiens ! s'est-il peut-être dit, une idée à creuser. Et si j'allais y jeter un oeil ?"
Et le voici, déambulant dans les couloirs de ce formidable opéra. Tout ces couloirs, ces portes et ces trappes nourrissent son imagination. Et pourquoi pas un faux fantôme qui connaît parfaitement tous les recoins et qui se moque de tout le monde ?
(J'aimerai beaucoup visiter moi aussi l'opéra Garnier...)
Se monte alors dans sa tête un personnage atypique, difforme depuis la naissance qui souffre de n'avoir jamais été aimé.
Quand on y réfléchit, le personnage d'Erik est d'une grande profondeur. Leroux lui a prêté un passé de prestidigitateur dans la cour royale de Perse, auprès d'une jeune sultane. Il aurait appris tous ses tours lors de voyages itinérants. Au départ comme monstre de foire, puis, comme magicien.Il est aussi ventriloque, musicien de génie et un chanteur hors pair ! Il avait tou pour plaire, sauf le visage.
Ce monstre est si hideux que même sa propre mère n'a jamais voulu le prendre dans ses bras. Ce manque d'affection le rendra profondément égocentrique et misérable. Il n'a aucune considération pour la vie humaine et tue avec une facilité déconcertante.
Il y a eu de nombreuses adaptations cinématographiques de ce roman. Je ne m'y suis pas trop penchée. Mais le peu que j'ai pu voir m'a déplu. Les réalisateurs misent tout sur le fantastique. Pourtant, ce n'est pas l'atmosphère que dégage le roman. Il n'y a pas d'horreur, juste du mystère et puis d'un coup, le rideau se lève et Leroux nous donne la réponse à l'énigme !
Je suis convaincue que Leroux était un amoureux du mystère. Son passe temps favori, c'était icertainement maginer des énigmes de petits détails observables autour de lui.
"Mais qui est donc cet homme élégant qui parle à voix basse au boucher ? C'est inhabituel, ça cache quelque chose..."
Un rien pouvait l'inspirer pour une histoire rocambolesque. Pour moi, Gaston Leroux, c'est le roi du mystère !